DON QUICHOTTE |
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Remets une pièce dans le juke box Dans le vide je boxe mais les doutes bossent De la route je décroche mais je tiens la crosse Des flèches décochent des rimes en blocs Pénurie trop peu de philanthropes Écuries chez des hommes en toc Du poids dans l'époque et du poids sur l'épaule Moulin à vent face à Don Quichotte Cataplasme sur catastrophe Dans la place y a que des matamore Mon catamaran remet la cap au Nord De la distance entre moi et le port Habitude idées titubent Aucun arbre pousse sur le bitume Bouteille Biture aux brumantes mixtures Mélangent sel et eau sur des fissures Poids du présent dans mon cartable On serre trop les dents quand on partage L'amour dure mais le temps passe Effacé la beauté des palais de Carthage Vivre le principal avantage Pas de mains tendues rien que des mandales Les armes sont disposées par taille Armé d'un stylo dans la bataille Ta vie stockée dans une carte à puce Cherche la tribu de Spartacus Spartiate mental J'use ma plume pour couper la corde de ma catapulte De la voie tracée je m'en écarte Voie lactée j'en vois l'éclat Dieu est froissé le soleil crasseux Mon sort n'intéresse pas les astres REFRAIN (x2) Auditeur averti dans le vacarme Les mots qui me viennent Ceux du fracas J'ai taillé mes rimes dans le placard Vie d'eau fraîche d'amour et de tracas Brosse pas de médaille Modèle dégage Rimes et des mots pour le partage Tripes et des crocs Bises et du love pour le message 2eme couplet Grappe de phrase Nappe de calme Un grand labyrinthe avec un max de trappes Mes pas sur un damier avec un max de cases Pas sorti d'un panier avec un max de crabes Jeu de cache cache et ma tête dépasse Au départ truqué comme un match de catch Dans la vie tu pioches si tu perds tu craches Et tu perds souvent face à un max de lâches Des Pacman et mes battements se tassent Le froid s'installe et glace mes 4 membres Pas de place pour l'abattement Quand la bête monte rare que la batte mente Flotte bêtement Une bulle avant l’éclatement Du feu sur mes vêtements La fin dans un craquement Quand ma tête tombe il est tard sur la mappemonde Quand les loups se terrent plus et quand les fous se taisent Trop de haine pour un bout de terre Et mes doutes ferment en perf Plein de bouts de coeur cachés sous terre Commerce dans le bootleg Mets des mots dans des bouteiles Navire à la proue fière Rame dans la poussière |
... textes EP "Rataupe" plus bas.
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SE MEURT
J’ai le corps tourné à l’horizon Derrière j’entends le galop du bison Vision biaisée la lumière trafiquée Ne te fait miroiter que des visions A la fête de l’époque y a pas grand monde Aujourd’hui c’est tout seul Que tu fais la ronde Offre en viager proprio va caner A vendre l’humanité ne vaut plus rond Dégoût du monde et ses vicissitudes parfois je rêve d’être Mimisiku Pensée universelle est au ras des pâquerettes Mon pote faut voir où le niveau se situe la réalité a buté l’utopie Aidé par l’argent et les cerveaux trop petits Tu vis en euros et tu penses en euros et tu pries en euros Et vois pas la sortie On t’enrobe la vie comme une fraise tagada Y en qui dorment à même le macadam Seul au volant cramponné à tes choix Appelle ça destin ou abracadabra Au matin le chant des oiseaux est moins fort Piafs conscients du nouveau décor L’épanouissement comme un nouveau veau d’or Tu fermes les volets et t’as pas vu dehors Terre à terre, j’emmerde la gravitation Au ras du sol domine l’hésitation Parle de méditation, rêve de lévitation Le présent te rattrape comme une vache au lasso Un père une mère, pain béni ou repas froid Gagne ou perds assieds-toi voilà les cartes Soit t’as les pas, soit t’es pas à ta place Sors-lui les as ou tricard à la table Ce main le soleil a pointé Il revient demain Il revient demain Oyez Oyez écoutez braves gens Le blizzard souffle sur l’occident On se plaint le ventre plein Ils sourient le ventre vide Le même soleil mais des regards divergents On t’enrobe la vie comme une fraise tagada Y en qui dorment à même le macadam Seul au volant cramponné à tes choix Appelle ça destin ou abracadabra Ce matin le soleil a pointé Il revient demain Il revient demain Derrière les feuilles, je vois les rayons Lever du soleil comme aux premiers hommes Du haut des falaises c’est comme dans le coton Cheminées qui fument, Trafic qui gronde Sur mon épaule, la colombe clope au bec Elle attend la paix comme j’attends les hommes honnêtes Des rameaux d’olivier sont lancés dans l’air sec Et je dis à l’oiseau qu’on prendra pas perpète |
LA PLEBE
Test de microphone 1,2 Me prends pas pour l’un deux La place est pleine de … Pourtant morne est la plaine Parmi la plèbe La nuit voyage survole l’Inde La journée comme l’un deux J’entends les appels de Détresse pour plein d’eux Trop de paniers trop plein d’œufs Entre dans la ronde Epoque des cœurs qui se blindent Je vois les mains de Dans le froid demander de l’aide Je vois les lèvres de Sourire et me dire Benji à mainde Test de microphone 1, 2 Vas-y prends le prouve que Musique en boucle N’a pas les idées courtes Le poème est écourté Le rêveur est écarté L’argent rend le regard trouble Et le rêveur termine éclaté Tu crées Ah ouais mais tu caches quoi Tu crées mais tu craches pas De billets la monnaie tourne Ma bonne étoile ne dirige pas Les dirigeants ont braqué la diligence Faire preuve de vigilance Voilà un terme que je comprends pas Test de microphone 1,2 Le blizzard dans les âmes vides Les tours et clochers se dessinent Figés dans le soir gris Par ici c’est la banquise Peuplé de manchots au cœur froid Sur ton bout de glace tu trimes Et au pôle pas d’emploi De loin tout paraît en ordre De près les cris montent en nombre Les chiffres montent en trombes Et les bombes grondent Salles décisionnaires Les mêmes types qu’hier La vanité en bandoulière Ecopent à la petite cuillère T’es fatigué des cravates, fatigué des crânes d’œufs Les mêmes vieilles têtes savantes les mêmes projets sableux T’es fatigué des bonshommes, dégoûté des bombonnes de gaz Et de boulons, venant percer des bouts d’homme L’espoir est mort, tous avec moi Vive l’espérance De l’homme le matin dans le miroir la mine est rance La même errance pour plein de … Ici-bas c’est pas le scrabble, le mot ne compte pas triple Et prime le chiffre en bas de la feuille 1,2 Les chiffres te parlent mais pas dans les yeux 1,2 Les chiffres ne brûlent pas dans le feu 1,2 Les chiffres se dépensent et les mots se pensent Les taux du chiffre s’élancent et les mots se dansent Test de microphone 1,2 Bien sûr que j’emmerde le thème Le temps se traîne même l’hiver peine à poindre Le temps me pèse, tout ça tourne autour du pèse Dérange le puzzle, les tours sont penchées comme à Pise Des chiffres des textes l’écrit court à sa perte Bientôt rien que des têtes justes capables de compter les lettres Le temps se crève gangréné par la vie de rêve Le vent se lève au terminus d’Adam et Eve Test 1,2 t’entends les cris des poches vides Test 1,2 quand grincent les gonds des coffres blindés Test 1,2 t’entends les cris des poches vides Test 1,2 quand grincent les gonds des coffres blindés 1,2 Les chiffres te parlent mais pas dans les yeux 1,2 Les chiffres ne brûlent pas dans le feu 1,2 Les chiffres se dépensent et les mots se pensent Les taux du chiffre s’élancent et les mots se dansent |
CON DE RICAIN Salon canapé TV allumé J’ai la zik de l’enfance version USA France du village on est pas à la page Le frangin et moi on mange de l’image Mate l’habillage vis le rêve sans voyage Pas de buildings de ma fenêtre des nuages Manteau dans le dos le chien de Georgetown Ma mère me l’a acheté aux soldes d’Automne Je le mets pas des chaleurs insupportables Me dis qu’il fait le même temps à Houston La tour m’a joué des tours de marche j’en aurais des jours Vis le rêve à rebours vis là sans recours Loin de l’Amérique enfant du rêve américain Rêve universel pour un petit armoricain Chez moi pas d’autoroutes à étages C’est plutôt des départementales Chez moi on roule pas en maxi 4x4 Y a que les chasseurs qui portent une arme La mappemonde elle est grande elle est ronde Et les petits stremons regardent l’école de l’écran Assis en tailleur sur le tapis du salon Téma Rick Hunter sortir un colt Python Allo Houston Ici France Occident Maldonne miracle peut être un accident On se tait quand les vieux parlent en Occitan Mangent des burgers depuis qu’on a six dents Car je vis là mes posters dans une villa Le village ça fait mille ans qu’on l’a mis là Je dis quoi à mes idoles dans un tiroir Faut croire que de l’enfance j’ai perdu le miroir Je tague le soir dans les rues de Manhattan Je tâte dans le noir pour trouver mon walkman Je tourne la cassette et puis tourne la casquette Et retourne à ma quête le long des platanes Je pose mon blaze sur un vieux mur crade d’un abri bus municipal Je rappe dans le noir devant un mur blanc M’endors le soir avec du WuTang La mappemonde elle est grande elle est ronde Les yeux rivés sur une route d’Arizona A des kilomètres y a personne dans la zone Etat d’Amérique dans lequel Harry zona Frangin sourit et met MC Solar Rêve de polar sous l’astre solaire Finis mon soda monte la sono Dans le sac derrière un gros tas de dollars Soudain j’accélère mais le réveil sonna Sensible aux sirènes de l’American Dream Saisis trop l’écho venant du tube cathodique C’est l’époque où t’imites les démarches et mimiques L’œil mauvais je crache souvent j’ai vu ça dans un film Les yeux fixés je bave sur des Jordan en vitrine A ma mère demande pas Rockefeller c’est pas son style Paire de pepoms étiquette à trois chiffres Elle s’en tamponne elle s’en fout des six titres Perdu de vue les rives d’America Rangés mes costumes à la Flanagan Flagada le doigt pointé de l’Oncle Sam Reste un tag oublié sur un vieux mur crade Des enfants aux démarches à la ouanegene Des adultes à qui revient la même rengaine Le salon-canapé, le passé pour deux gamins Quand frangin et moi étions américains La mappemonde elle est grande elle est ronde |
YOPILOTA Les doigts dans la crise Les cris rayent le disque Les têtes dans les cibles Les mots creusent le rythme Je rêve à me barrer comme Ulysse mal garé Les sirènes sont trop laides et je rêve de m’égarer Devant les tours de Manhattan des pensées monotones Armez la sarbacane de cocktail Molotov Je rêve de l’Automne de feuilles mortes à la tonne Radeau sur la zone Guette la mort de l’atome Baudelaire le spleen ça t’intéresses pas Bois de l’air m’enivre c’est intéressant Mélancolie m’a mis la bague au doigt Pendant qu’humanité me fait des blagues au poids Baudelaire le spleen j’en ai les signes La mort du cygne c’est beau et triste J’écris persévère souvent l’air sévère Le poète perd ses vers La miséricorde met personne d’accord Et moi je suis raccord quand je fais rimer les cordes Bouger les corps quand je fais lever les stores Dégage l’horizon pour péter des portes Bétonne les fissures pour ne pas en parler Ne pas les montrer une question d’habitude Parmi la multitude je veux la bonne attitude La musique de nos vies sur la bonne latitude Baudelaire le spleen du fond de ma mine Seuls les phares éclairent la nuit Pas du même versant ni du même verset Baudelaire le spleen je voudrais converser Avec lui avec toi avec elle Le bonheur n’est pas du miel Dis-moi de fermer ma gueule ou de rester seul Pour penser à j’espère au pluriel Le plus triste c’est toi le plus triste c’est moi Le spleen c’est toi le spleen c’est moi Le plus triste c’est toi le plus triste c’est moi Le spleen c’est toi le spleen c’est moi Baudelaire le spleen ça t’intéresses pas Bois de l’air m’enivre c’est intéressant Mélancolie m’a mis la bague au doigt Pendant qu’humanité me fait des blagues au poids Baudelaire le spleen j’en ai les signes La mort du cygne c’est beau et triste Le désenchantement paraît m’enchanter Comme pour donner raison à ceux qu’ont le doigt levé Le spleen de Paris c’est le spleen de nos vies Abrutis de bonheur fais des croix sur des listes Ecris des chriffres se bats pour des titres Vends des bêtises et le tout sans malice Content quand tu payes comptant Au royaume des aveugles le borgne est sans chaise Les ordinateurs font du roi l’homme sans tête Je voudrais ma planète loin de ses comètes Ma belle tristesse dans un coin de ma tête Baudelaire le spleen j’en ai les signes La mort du cygne c’est beau et triste Je pleure et ris le jour la nuit L’amour la pluie Le plus triste c’est toi le plus triste c’est moi Le spleen c’est toi le spleen c’est moi Le plus triste c’est toi le plus triste c’est moi Le spleen c’est toi le spleen c’est moi Le plus triste c’est toi le spleen c’est toi Le spleen c’est moi le plus triste c’est moi
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